samedi 1 mars 2008

Des hauts et des bas

London 1 - Richard 0
J'avoue, elle m'a bien eu. Un coup pas forcément réglementaire, un coup un peu tordu, une faute d'inattention, et c'est le carton rouge. Londres a marqué le premier point, mais le match n'est pas fini.

Londres est une ville hétéroclite où naissent et vivent des londoniens, parlant anglais pour la plupart, avec un accent caractéristique qui leur permet de se distinguer d'une bavaroise germanique, dont l'accent est aussi remarquable que son taux d'alcoolémie à sept heures du matin. On parle souvent du climat anglais, londonien en particulier. C'est vraiment par ennui, car le climat est à Londres ce que l'honneur est à Julien Courbet, c'est-à-dire une chose qu'on évoque par épisodes pour masquer son inculture à son propos. Le ciel d'en haut ne remplit que nos plus basses conversations.

Londres est assez forte. Il faut l'avouer, elle créé des situations assez étranges, que ce soit dans la rue, dans le métro, dans les têtes ou dans les cœurs. Dernièrement, elle a été l'occasion d'un tour de magie à mon encontre assez étrange, une sorte d'apparition dont je me demande encore si elle a bien été réelle ou non. Un éclair, un éphémère. Une étoile filante. Qui a filé. Nous y reviendrons probablement plus tard. Une étoile si haute qu'elle me laisse en tout cas bien bas.

Pour l'heure, Londres a gagné, disais-je : elle m'a remis au sport. Aux tenues sportives aussi : hauts (t-shirts), et bas (shorts) forment ma panoplie régulière de sportif sur le devenir. A petites doses, certes, mais à l'activité physique tout de même. C'est ainsi que j'ai pu profiter de différentes salles de gym dans la ville, en profitant des premières journées d'essai gratuites, en me créant chaque fois une identité différente. Puis, de marathons cyclistes en courses à pied interminables, de parties de squash (presque) déchainées à des plongées en eaux douces, rien ou presque n'a été épargné à mon pauvre organisme ! Ni à mes narines, car les odeurs se dégageant de ces sales salles sont plutôt... remarquables. Qui a osé critiquer l'invention du parfum déodorant ? Il n'y a pourtant pas débat au déo (merci). Des appareils de muscu jusqu'au PowerPlate (un machin vibrant qui fait ... vibrer), j'ai à peu près tout essayé pour réveiller ces quelques muscles d'en haut (pectoraux, dorsaux, biceps...) que d'en bas (quadriceps, ischio-jambiers,...).

Mais Londres a été plus pernicieuse que cela. Elle marque de façon remarquable mes trois premiers mois sur sa surface. Certes, je l'ai trompée à trois reprises (déjà), mais c'était pour la bonne cause, et elle ne nous reprochera jamais d'avoir flirté avec ses petites sœurs, Liverpool (en haut, au nord) ou Brighton (en bas, au sud). Semant le trouble dans mon esprit, m'envoyant de gauche à droite, m'empêchant de dormir, me rendant presque gentil, me faisant personnifier des pingouins, il ne serait pas totalement impossible que Londres, à défaut d'autre chose, m'ait rendu fou (cf photo ci-contre). Pour finir cette courte chronique de début de folie, il me semble tout à fait raisonnable de conclure en disant que tant qu'on a la tête qui tourne, on ne distingue plus, de toute manière, le haut et le bas. Ça doit être pour ça que l'est m'a bien mis à l'ouest.

Aucun commentaire: